Après plus d’une année de préparation, ce sont huit femmes de l’association r’Ose Transat qui ont levé l’ancre le 4 novembre 2019, pour traverser l’Atlantique, à bord d’un Lagoon 42, “Puma III”. L’équipage est exclusivement féminin: 6 femmes ayant vécu l’épreuve du cancer du sein, une médecin et une skipper.
La transatlantique!
La première semaine s’est avérée être riche en émotions avec le début d’un projet qui avait mis plus d’un an à se mettre en place. Lors de leur traversée, elles ont eu une chance extraordinaire avec la météo. Elles n’ont pas connu de problème particulier concernant le bateau mis à part la drisse de gennaker qui s’est rompue au niveau du réa de la tête de mât. Elles ont profité de leur escale de 36 heures au Cap-Vert pour monter au mât et changer de drisse et en rajouter une de secours.
Stéphane Couty, – Équipière “C’est un challenge, le témoignage que la vie ne s’arrête pas. On n’est pas des survivantes, on est des vivantes, très vivantes et on a envie d’aller encore plus loin.”
Avant le départ elles avaient un peu d’appréhension concernant la taille du bateau pour huit personnes. Finalement, elles ont été agréablement surprises par l’ergonomie qui garantit un excellent agencement de l’espace et une circulation fluide à bord. Le gros plus du bateau, est la place dans la cuisine. Elisabeth nous affirme qu’elles ont pu manger des bons petits plats frais jusqu’à la deuxième semaine de la transatlantique.
Elisabeth : “Selon moi, pour ce genre d’aventure, un catamaran comme le Lagoon 42 est le bateau idéal. Nous avons chacune, pu y trouver notre place à bord, sans nous marcher les unes sur les autres. Nous avions même la place pour danser! Le Lagoon 42 est facile à manœuvrer et nous avons toutes pris un réel plaisir à apprendre à naviguer avec”.
A bord, les rôles se définissaient naturellement et leurs journées étaient rythmées grâce à diverses activités: navigation, discussions autour de la maladie, méditation, écriture, lecture, photographie, danse pour se défouler… La nuit, elles alternaient les quarts et profitaient du ciel étoilé.
Muriel Andrey-Favre – Skipper: “Souvent, je retrouve les équipières couchées sur le roof à admirer ce spectacle époustouflant, une nuit étoilée sans pollution lumineuse! La vie à bord suit son cours, la proximité avec l’arrivée rendent plus fortes les dernières heures, on se rend compte de la chance que l’on a eu d’avoir fait partie de cette extraordinaire aventure.”
Durant cette expérience, la skipper leur a appris à faire abstraction de la théorie en naviguant avec leurs sensations en ressentant et en observant la mer.